Les catacombes sont surtout connues pour l’ossuaire de Denfert-Rochereau. Et pourtant, le sous-sol de Paris est un véritable gruyère, avec des centaines de km de galerie. Bienvenue dans les catacombes parisiennes, impressionnant dédale de galeries et de couloirs dont les premiers tronçons remontent au XIIe siècle.
Ambiance confinée, température égale, beaucoup d’humidité… Après avoir descendu une longue rampe, on se retrouve vingt mètres plus bas avec l’hôpital Cochin pile au dessus de vos têtes !
L’aventure commence alors : vous n’avez plus qu’à vous perdre dans l’immense labyrinthe de galeries qui doivent leur nom au monastère des Capucins bâti, ici, au 17ème siècle.
Votre guide vous expliquera les conditions de travail des tailleurs de pierre, le calcaire taillé à la pioche, les éboulements, les systèmes de poulies pour remonter les blocs…
La technique souterraine présentait en effet plusieurs avantages : elle permettait d’abord de s’affranchir du dégagement et du déblaiement des terrains supérieurs et, surtout, de conserver la couche de terre végétale indispensable aux cultures. Les parcelles exploitées sont alors en pleine campagne. Des espaces ruraux que la ville va absorber au cours des siècles, sans se soucier de ces cavités cachées qui ne demandent qu’à s’affaisser sous le poids des maisons ou des hôtels particuliers construits par la suite.
En 1777, après des effondrements spectaculaires, l’Inspection générale des carrières est créée. La majorité des carriers se transforment en maçons, chargés de construire des piliers de soutien, de renforcer les murs à l’aplomb des rues et des immeubles, de créer des puits d’accès.
En pratique
Visité dans le cadre de Paris face cachée, des visites sont exceptionnellement organisé par l’association SEADACC en charge du lieu.