J’ai eu récemment l’occasion de découvrir, à l’occasion d’une visite guidée le Mont Valérien, Haut lieu de la mémoire de France. Je vous propose donc une découverte de ce site méconnu situé à l’ombre des tours de la Défense.
La forteresse du Mont-Valérien fut le lieu de plus de 1009 exécutions de résistants, comme Honoré d’Estienne d’Orves ou 22 membres du groupe Manouchian.
Dès le 18 juin 1946, le général de Gaulle rend à cet endroit un hommage aux « massacrés et aux fusillés » et décide de créer un monument commémoratif.
Le 11 novembre 1946, sous la direction d’Henri Frenay, alors ministre des Prisonniers, déportés et réfugiés du Gouvernement provisoire, quinze corps de combattants de la Seconde Guerre mondiale, originaires de France et des colonies, dont deux femmes (Berty Albrecht et Renée Lévy), sont inhumés dans une crypte provisoire.
Il faudra attendre 1958 et le retour du général de Gaulle au pouvoir pour que le projet de monument aboutisse. Il charge alors l’architecte des bâtiments civils et palais nationaux Félix Brunau d’édifier un véritable monument, inauguré le 18 juin 1960.
L’esplanade, impressionnante, du monument fait plus de 1 000 m². Un mur de 150 m de long, en grès rose des Vosges, est accolé au rempart de la forteresse. Au milieu de ce mur, une grande croix de Lorraine de 12 m de haut marque l’entrée de la crypte où reposent 16 combattants.
Devant la croix de Lorraine, une flamme jaillit en permanence d’un brûloir en bronze. Le long du mur, 16 sculptures différentes, équivalentes des métopes grecques, en bronze, symbolisent les différentes formes des combats pour la Libération.
Après cette présentation du monument, notre guide nous ouvre les portes et nous pénétrons dans la crypte.
Le circuit mémoriel se poursuit. Il retrace les derniers pas des condamnés, de la chapelle où ils étaient enfermés en attente de leur exécution à la clairière où ils ont été fusillés.
Dans la chapelle nous découvrons les graffitis écrits par les fusillés avant de mourir ainsi que cinq poteaux d’exécution et des cercueils provisoires retrouvés à la libération du site.
En 2001, un concours artistique est organisé pour la réalisation du Monument à la mémoire des otages fusillés au Mont-Valérien entre 1941 et 1944, au terme duquel le projet du sculpteur et plasticien Pascal Convert est retenu. Il s’agit d’une cloche en bronze de 2,18 m de haut posée sur une dalle de béton devant la chapelle.
Y figurent, par ordre chronologique de décès, les noms et prénoms des 1 009 résistants et otages fusillés qui ont pu être identifiés. Une inscription sur la base de la cloche perpétue la mémoire de « tous ceux qui n’ont pas été identifiés ». Le 20 février 2002, la cloche est coulée par la fonderie Paccard à Sévrier.
La visite du mémorial s’arrêtait la. Néanmoins la visite était programmé en fin de matinée, j’ai commencé ma journée par la découverte du cimetière Américain situé en bas du Mont-Valérien, je vous recommande de vous y attarder un moment.
Pour terminer cette journée « mémorielle » par une touche plus positive, vous pouvez reprendre le tramway (ou train) et faire une pause à la Défense pour profiter de l’architecture et des œuvres d’arts disséminées dans le quartier.
Visite organisée par le mémorial du on Valérien (voir lien ci-dessous) et réservé via Explore Paris.
En savoir plus
- Site officiel
- La page Geneawiki sur le Mont-Valérien